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 Il se produit ce que Roland DorgelĂšs rĂ©sumera ainsi en 1945 1 Henri Farman, sur son biplan sublime et ridicule, avait le premier, parcouru un kilomĂštre en circuit fermĂ©. il n’ y avait plus qu’à Ă©largir le cercle. Le tour du terrain, le tour de Paris, demain le tour de France, bientĂŽt le tour d’Europe
Un jour qui sait le tour du monde. » A la veille de la Grande guerre, la France est un des pays des plus avancĂ©s en matiĂšre aĂ©ronautique. Louis BlĂ©riot a traversĂ© la Manche 2 , Geo Chavez 3 a franchi les Alpes, Brindejonc des Moulinais 4 , l’Europe de Paris Ă  Saint PĂ©tersbourg, Roland Garros 5 enfin la MĂ©diterranĂ©e. La plupart de nos frontiĂšres ont Ă©tĂ© survolĂ©es. DĂšs 1909, la France abrite en banlieue parisienne Ă  Juvisy ce qui peut ĂȘtre considĂ©rĂ© comme le premier aĂ©rodrome au monde. Le mot mĂȘme aviation » tirĂ© du latin avis » signifiant oiseau a cinquante ans. Gabriel de La Landelle 6, un marin aux origines brestoise et malouine emploie cette expression pour la premiĂšre fois en 1863 dans son traitĂ© intitulĂ© Aviation ou navigation aĂ©rienne ». En 1911, les premiĂšres grandes courses internationales de ville Ă  ville voient le jour. Ces Ă©preuves sont financĂ©es par les grands journaux de l’époque. Le Petit Parisien dote l’épreuve Paris Madrid 7 gagnĂ©e par le français Jules VĂ©drines, Le Petit Journal organise la course Paris Rome 8, raid emportĂ© par le français Jean Louis Conneau alias AndrĂ© de Beaumont, les quotidiens français Le Journal, l’anglais Le Standard et le belge Le Petit Bleu participent au financement du Circuit EuropĂ©en 9, Ă©galement gagnĂ© par Beaumont. ArrivĂ©e du Circuit EuropĂ©en Ă  Vincennes le 7 juillet 1911 On ne sait avec exactitude si les douaniers avaient, comme en matiĂšre automobile, pour mission de procĂ©der Ă  l’identification des avions partant Ă  l’étranger en apposant un plomb sur les aĂ©ronefs eux-mĂȘmes. Pour autant que cette maniĂšre de procĂ©der puisse paraĂźtre iconoclaste, cela la demeure probable. Dura lex sed lex ! Un douanier appose lors d’une course internationale un plomb sur une voiture de course ! Les possibilitĂ©s des aĂ©roplanes demeurent cependant limitĂ©es en raison de leur manque de fiabilitĂ©. Seules, la tĂ©mĂ©ritĂ© des pilotes, la gĂ©nĂ©rositĂ© de mĂ©cĂšnes, la passion de petits constructeurs qui se ruinent ou se tuent, et l’intĂ©rĂȘt grandissant du ministĂšre de la Guerre pour ce qui est prĂ©sentĂ© comme la 4e arme permettent d’aller toujours plus loin . On ne sait jamais par exemple si un passage de frontiĂšre relĂšve du calcul ou de l’accident. Le vol effectuĂ© par Lucien Deneau entre la France et l’Allemagne Ă  la fin du mois de juillet 1914, soit quelques jours avant la dĂ©claration de guerre en tĂ©moigne. Ce pilote appartenant Ă  l’escadrille de Chaux posa son aĂ©roplane en Alsace Ă  Riedisheim prĂšs de Mulhouse. Ayant obtenu d’un paysan qui se trouvait lĂ  les renseignements nĂ©cessaires pour rejoindre son unitĂ© situĂ©e prĂšs de Belfort, il reprit son vol sans ĂȘtre inquiĂ©tĂ© par les militaires et douaniers allemands. Lucien Deneau, un pilote tĂ©mĂ©raire au physique de jeune premier Bien que de crĂ©ation plus ancienne, les ballons prĂ©sentent encore les caractĂ©ristiques d’une attraction foraine. Les vols sont peu surs et ne peuvent s’organiser qu’au grĂ© des vents. On se presse dans les villes et villages de France pour voir dĂ©coller ces engins dans une ambiance de kermesse. Les douaniers parisiens installĂ©s non loin de lĂ  ont probablement assistĂ© le 20 juillet 1914 Ă  ces successions de dĂ©collages au jardin des Tuileries. DĂ©collage des ballons libres au jardin des Tuileries le 20 juillet 1914 A cette Ă©poque, seuls les ballons dirigeables offrent au plus grand nombre » des performances stabilisĂ©es. L’exemple nous vient de l’autre cĂŽtĂ© de la Allemagne, la sociĂ©tĂ© Delag fondĂ©e par le vicomte Von Zeppelin rĂ©ussit l’exploit entre 1909 et 1914 de transporter < 000 passagers Ă  des fins commerciales. Les français ClĂ©ment Bayard, Lebaudy, Zodiac et Astra dĂ©veloppent sans cesse leurs modĂšles sans jamais atteindre ces performances. Un dirigeable ClĂ©ment Bayard sort de son hangar A la veille de la Grande guerre, l’administration des douanes n’a pas eu Ă  faire Ă©voluer son organisation ni ses mĂ©thodes de travail en matiĂšre aĂ©ronautique. L’aviation n’est que frĂ©missante. Alors que les performances ne cessent de s’accroĂźtre, l’ordre de mobilisation gĂ©nĂ©rale est lancĂ© le 1er aoĂ»t 1914 en France. La douane est alors prĂ©occupĂ©e par l’accroissement des passages de vive force Ă  l’aide d’automobiles blindĂ©es sur les frontiĂšres du Nord et de l’Est. Sa riposte, mettre en place les premiĂšres barriĂšres en frontiĂšre, doter les agents des premiĂšres herses. Un vĂ©hicule passe la frontiĂšre en force. Le Petit Journal du 7 janvier 1912 Les douaniers, l’aviation et la Grande guerre. Chacun sait le rĂŽle jouĂ© par les douaniers aux frontiĂšres du Nord et l’Est de la France lors des conflits qui l’opposĂšrent Ă  l’Allemagne. PlacĂ©s en premiĂšre ligne ils comptĂšrent parmi les premiĂšres victimes. On connaĂźt moins la part prise par une poignĂ©e de douaniers aux cĂŽtĂ©s des plus cĂ©lĂšbres aviateurs de l’époque 10. Au dĂ©but de l’annĂ©e 1915, le Haut commandement, les officiers du service aĂ©ronautique et du 2e bureau ainsi que des commissaires spĂ©ciaux de la SĂ»retĂ© mettent au point des missions aĂ©riennes d’espionnage et de sabotage en territoire occupĂ©. Parmi ceux que le GQG appelle des missionnaires » outre des dĂ©serteurs repentis, des informateurs ou un instituteur, on compte pour l’essentiel des volontaires, ces hommes appartenaient pour l’essentiel au 1er et au 5e bataillon douanier en poste dans les dĂ©partements du Nord et des Ardennes. SĂ©lectionnĂ©s pour leur connaissance du terrain, ils sont emportĂ©s par la voie des airs dĂšs le mois de juin 1915 dans les Ardennes occupĂ©es puis Ă  compter du 25 septembre 1915 Ă  la veille de l’offensive de Champagne par ceux qui allaient devenir les plus cĂ©lĂšbres pilotes de la mythique escadrille des Cigognes, Guynemer, VĂ©drines, Richard ou Navarre. Une fois dĂ©posĂ©s en territoire hostile par leurs pilotes qui ne connaissaient l’identitĂ© de leurs passagers que sous un nom de code, la mission de ces douaniers trĂšs spĂ©ciaux consistait selon les moments Ă  observer les mouvements des troupes, ou Ă  faire sauter des voies ferrĂ©es, puis Ă  renseigner Ă  l’aide de pigeons voyageurs. Georges GUYNEMER 1894-1917 hĂ©ros lĂ©gendaire, tombĂ© en plein ciel de gloire aprĂšs 3 ans de lutte ardente » sa derniĂšre citation. Il accomplit deux missions spĂ©ciales emportant Ă  son bord Charles Arthur GOULARD avant de se consacrer exclusivement Ă  la chasse aĂ©rienne. Ces agents connurent des destins trĂšs divers. Trois 11 d’entre eux furent fusillĂ©s par les allemands Henri Champeaux, prĂ©posĂ© Ă  Watigny, soldat au 5e bataillon de douaniers, dĂ©posĂ© par Jules VĂ©drines fut exĂ©cutĂ© le 24 aoĂ»t 1915, Charles-Arthur Goulard 12, sous brigadier Ă  Gernelle, caporal au 5e bataillon douanier, premier missionnaire dĂ©posĂ© par le sergent Guynemer le 25 septembre 1915, connu au sein de l’escadrille sous le nom de code de Gaston n°39 » fut fusillĂ© le 28 octobre 1915. Paul DENIS, le dernier Ă  connaĂźtre ce sort Ă©tait prĂ©posĂ© Ă  Rimogne, soldat au 5e bataillon douanier, il fut passĂ© au poteau » le 29 mai 1916. Ces hommes savaient avant de partir qu’ils risquaient d’ĂȘtre fusillĂ©s s’ils Ă©taient pris par les allemands en tenue civile. Ils choisirent de partir avec de faux papiers et en habit de ville. D’autres survĂ©curent Ă  la guerre et terminĂšrent leur carriĂšre avec la mĂ©daille militaire et la croix de guerre comme Emile LĂ©on George, prĂ©posĂ© Ă  Gernelle, soldat au 6e bataillon qui intervenait en territoire ennemi sous la fausse identitĂ© belge de François Brochez. Un autre missionnaire Ă©chappa miraculeusement Ă  la mort aprĂšs avoir Ă©tĂ© condamnĂ© Ă  la peine capitale. Henri Bertaux fut le seul prĂ©posĂ© des douanes de ce groupe d’agents spĂ©ciaux Ă  se voir dĂ©cerner la mĂ©daille militaire et la LĂ©gion d’honneur. Certains pĂ©rirent tragiquement mais aprĂšs guerre comme Alphonse Hamaide, prĂ©posĂ© Ă  Landrichamps, soldat Ă  la compagnie de forteresse de douaniers de MontbĂ©liard qui trouva la mort en 1928 Ă  Givet alors qu’il nettoyait une arme. La caserne des douanes de Givet A titre d’épilogue, Jules VĂ©drines dira de ces hommes Notre travail, Ă  nous aviateurs, Ă©tait bien pĂąle Ă  cĂŽtĂ© du leur et de la somme de courage et de volontĂ© qu’ils devaient dĂ©ployer pour rĂ©ussir. Les douaniers furent merveilleux et nous donnĂšrent souvent des exemples d’hĂ©roĂŻsme et de stoĂŻcisme qu’on ne mettra jamais assez en valeur. C’était des hommes. » Jules VĂ©drines 1881 1919, auteur de sept missions spĂ©ciales AprĂšs guerre 1919 ou l’An I des vols commerciaux internationaux A la fin de l’annĂ©e 1919, 343 passagers et 70 tonnes de fret avaient empruntĂ© en France les premiers vols commerciaux essentiellement Ă  destination de Londres. Le Port aĂ©rien du Bourget est alors le plus vaste aĂ©rodrome au monde. Selon un observateur de l’époque, ces avions emportent dans leurs soutes des produits de luxe bijoux, robes, chapeaux de grand prix et mĂȘme des pĂątĂ©s de foie gras 13. » C’est-Ă -dire des marchandises de peu de poids mais de grande valeur. AĂ©rodrome du Bourget en 1920. ContrĂŽle douanier au dĂ©barquement des colis provenant de Londres. Le trafic commercial se dĂ©veloppe de maniĂšre spectaculaire. En 1920, prĂšs de 6000 passagers payants prennent place sur les lignes commerciales internationales françaises. L’annĂ©e suivante, Paris Ă©tait reliĂ© par la voie des airs Ă  Londres, GenĂšve, Bruxelles, Amsterdam, Prague et Varsovie via Strasbourg, Bilbao et Santander via Bayonne. Par ailleurs, une ligne Toulouse Casablanca reliait la France Ă  ses colonies et protectorats d’Afrique, ce qui lui permettait d’accroĂźtre son influence. En France, l’aviation commerciale comprend alors dix compagnies desservant 12 lignes, emploie 90 pilotes et 285 avions. En 1921, Paris Londres Paris est la ligne phare des voies internationales. 500 passagers empruntent les Goliath et Leviathan. Quatre ans plus tard, Paris est reliĂ© Ă  Londres en 2 heures et 45 minutes, quatre fois par jour. A la veille de la crĂ©ation de la compagnie Air France, en 1933, les 5 compagnies françaises transportent 40 000 passagers et 3200 tonnes de marchandises. D’un strict point de vue juridique, il fallut attendre la Convention Internationale de Paris du 13 octobre 1919 pour que des dispositions purement douaniĂšres figurent dans un texte relatif Ă  l’aviation. Trois rĂšgles essentielles, reprises Ă  l’annexe H de ce document, furent arrĂȘtĂ©es. Tout d’abord, les aĂ©ronefs allant ou venant de l’étranger ne pourront dĂ©coller et atterrir que d’un aĂ©rodrome dit douanier 14, c’est Ă  dire gardĂ© en permanence par un service des douanes. Ensuite les pilotes seront tenus de prĂ©senter un manifeste de marchandises et des provisions de bord. Enfin il sera appliquĂ© aux mouvements de marchandises provenant des airs les mĂȘmes rĂšgles que celles rĂ©gissant les mouvements par voie de terre. La convention de 1919 ne fut mise en Ɠuvre qu’en 1922 aprĂšs ratification des textes par le Parlement. Dans l’attente, un dĂ©cret du 8 juillet 1920 bien que ne comportant pas la signature du ministre des Finances vient asseoir les contrĂŽles douaniers sur un nombre limitĂ© d’ aĂ©rodromes en imposant notamment Ă  tout aĂ©ronef provenant de l’étranger d’atterrir sur un aĂ©rodrome dit douanier. Jusqu’au dĂ©but de l’annĂ©e 1921, le rĂ©gime d’importation temporaire des aĂ©ronefs Ă©trangers destinĂ©s aux liaisons commerciales avec la France n’est pas dĂ©fini. Il faut attendre l’arrĂȘtĂ© du 12 janvier 1921 du sous secrĂ©tariat d’Etat de l’aĂ©ronautique et des transports aĂ©riens fixant les rĂšgles douaniĂšres Ă  observer pour les aĂ©ronefs atterrissant en France ou en partant. DĂ©sormais, les avions assurant des liaisons avec l’étranger sont soumis au rĂ©gime de la consignation des droits. Les actes de cautionnement pour l’aviation commerciale et l aviation de tourisme naissante sont alors enregistrĂ©s auprĂšs du receveur principal de Paris. Le carburant nĂ©cessaire au vol commercial est admis en franchise de droits. Un carnet de passage spĂ©cial pour l’aviation privĂ©e fut mis au point en 1925, comme en matiĂšre automobile. En 1925, la France comptait 12 aĂ©rodromes ouverts Ă  des lignes internationales oĂč un service des douanes y Ă©tait installĂ© au Bourget, Ă  Saint Inglevert, Ă  Valenciennes-La Briquette, Ă  Strasbourg-Entzheim, Ă  Dijon Longvic, Ă  Pontarlier, Ă  Lyon-Bron, Ă  Marseille-Marignane, Ă  Antibes , Ă  Ajaccio, Perpignan-Peyrestortes, Toulouse-Montaudran. 22 sites maritimes, de Dunkerque Ă  Ajaccio en passant par Saint Malo et Monaco sont autorisĂ©s en Manche et en MĂ©diterranĂ©e Ă  accueillir des hydravions ayant effectuĂ© un trajet international. On croit aux possibilitĂ©s de ce mode de transport hybride qui assurera l’essentiel des liaisons intercontinentales jusqu’à la seconde guerre se souvient qu’en 1939, la ville de Saint Nazaire est dĂ©jĂ  reliĂ©e par hydravion Ă  la Grande Bretagne, l’Afrique et l’Inde et faillie l’ĂȘtre Ă  l’AmĂ©rique du Nord 15. 1928, au Bourget18, le plus grand aĂ©roport français d’avant guerre, Ă  l’embarquement des bagages sur un avion de la compagnie Handley Page, un douanier. Deux ans avant la traversĂ©e de l’Atlantique nord par Charles Lindbergh, dans un courrier adressĂ© le 14 mai 1925 au PrĂ©sident de l’AĂ©ro-Club de France, les rĂ©dacteurs de la direction gĂ©nĂ©rale, optimistes et prĂ©voyants, proposent lorsque la nĂ©cessitĂ© s’en fera sentir, d’étendre aux principaux ports de l’OcĂ©an Atlantique les mĂȘmes facilitĂ©s. TrĂšs vite Ă©galement la question du contrĂŽle des passeports des pilotes et des passagers, se posa. Si naturellement le contrĂŽle de l’identitĂ© relĂšve par convention de la police, celle-ci n’est pas toujours en mesure d’en assurer la charge. La douane est alors la seule administration d’Etat assurant une prĂ©sence permanente sur les aĂ©rodromes internationaux. En rĂ©ponse Ă  la demande du ministĂšre de l’intĂ©rieur, le directeur gĂ©nĂ©ral des Douanes, fit savoir au directeur de la SĂ»retĂ© gĂ©nĂ©rale en octobre 1925 que les douaniers procĂ©deraient aux opĂ©rations de contrĂŽle des passeports et des documents susceptibles d’intĂ©resser les services de police dĂšs lors qu’aucun de ses fonctionnaires ne se trouverait prĂ©sent sur le site aĂ©roportuaire. Ainsi dĂ©butait la longue histoire des rapports toujours renouvelĂ©s entre les services de police et de douane en matiĂšre de contrĂŽle des piĂšces d’identitĂ© des usagers des aĂ©roports. ComplĂ©mentaritĂ©, quand tu nous tiens ! Les commentateurs douaniers de l’époque constatant les dĂ©veloppements de l’aviation commerciale indiquent dans un article repris dans les Annales des douanes de 1921 Le moment n’est peut ĂȘtre pas Ă©loignĂ© oĂč la pĂ©nurie de personnel se fera sentir aussi dans les aĂ©rodromes douaniers ! ». Les questions d’organisation et de fonctionnement se posent Ă  compter de ces annĂ©es lĂ . L’implantation dĂ©finitive d’une brigade des douanes voire d’une recette est une question d’importance. Pour l’administration, il s’agit de savoir si les lignes commerciales envisagĂ©es par les opĂ©rateurs seront pĂ©rennes. Pour les chambres consulaires qui souvent sont porteuses de ces projets, la prĂ©sence de la douane est un argument commercial majeur, de nature Ă  attirer des compagnies aĂ©riennes. Qui de la poule ou de l’Ɠuf ? Un dĂ©bat Ă  la française bien connu et toujours d’actualitĂ©. Tout en assumant ses obligations de contrĂŽle, l’administration agit souvent avec circonspection en dĂ©pĂȘchant Ă  titre temporaire ses services les plus proches sur un site nouvellement créé. C’est ce qui passa en 1935 lors de la premiĂšre liaison internationale entre l’üle de Jersey et l’aĂ©roport de Rennes 16. Durant les premiers mois de l’exploitation de cette ligne, les contrĂŽles douaniers furent assurĂ©s par la brigade la plus proche, celle de Saint Malo, alors situĂ©e Ă  plus de deux heures de route. Cette prudence fut bonne conseillĂšre car Ă  l’approche du mois d’avril de la mĂȘme annĂ©e les autoritĂ©s de Jersey dĂ©cidĂšrent d’interrompre leurs liaisons aĂ©riennes en raison du risque que l’éventuelle introduction de doryphores faisait peser sur leurs cultures maraĂźchĂšres. Aucune liaison ne reprit avec le continent avant 1938 mais cette fois ci entre Jersey et Dinard sur la Rance 17. Sous titre du document n°13 1928, au Bourget 18, le plus grand aĂ©roport français d’avant guerre, Ă  l’embarquement des bagages sur un avion de la compagnie Handley Page, un douanier. En 1925, on peut estimer que le dĂ©douanement et la surveillance des flux internationaux aĂ©riens occupe Ă  plein temps dans les services extĂ©rieurs 30 agents. L’implantation la plus importante est situĂ©e au Bourget. Huit agents dont une dame visiteuse y sont employĂ©s. Les douaniers du Bourget bĂ©nĂ©ficient d’une image plutĂŽt favorable aux yeux des usagers de ce tout nouveau service. Dans un article intitulĂ© Sa majestĂ© la Douane » Ă©ditĂ© par l’hebdomadaire VoilĂ  » le 28 janvier 1933 , Georges Simenon, journaliste et romancier, autorisĂ© par l’administration des douanes Ă  mener une grande enquĂȘte sur ses services, de Dunkerque Ă  Tamanrasset, Ă©crit Il semble que l’on ait choisi spĂ©cialement les douaniers des aĂ©roports. Ceux lĂ  font courtoisement leur service. Une arrivĂ©e au Bourget qui prouve que la douane peut ĂȘtre aimable et souriante ». Georges Simenon se fait ici l’écho de ce que le grand public croit volontiers mais Ă  tort il y aurait deux maniĂšres d’ĂȘtre contrĂŽlĂ© selon que vous soyez riche et puissant et voyagez en 1Ă©re classe ou bien que vous soyez humble et besogneux et circuliez au moindre frais. Cette image ne ressort pas Ă  ma connaissance des notes administratives de l’époque 19. Sans jamais faire rĂ©fĂ©rence de maniĂšre trĂšs spĂ©cifique au contrĂŽle douanier dans les aĂ©roports, l’administration rappelle rĂ©guliĂšrement1 Ă  tous ses agents l’intĂ©rĂȘt qui s’attache Ă  ce la visite des voyageurs et de leurs bagages se fasse avec tact et courtoisie dans le respect des intĂ©rĂȘts du TrĂ©sor. Il semble tout au plus que les rĂšgles de mutation des agents, privilĂ©giant hier comme aujourd’hui l’anciennetĂ©, attirent sur ces postes les douaniers les plus expĂ©rimentĂ©s. Les aĂ©roports et les gares internationales Ă©tant par ailleurs apprĂ©ciĂ©s Ă  juste titre par les agents eux-mĂȘmes comme les endroits oĂč les services sont les moins durs Ă  exercer moins d’heures de nuit, travail en point fixe Ă  l’intĂ©rieur de bĂątiments
, il est logique d’y retrouver ceux qui peut ĂȘtre peuvent faire face avec le plus de circonspection Ă  une clientĂšle plus exigeante. A l’époque, on commençait sur la ligne au contact de fraudeurs endurcis et prompts Ă  la bagarre pour terminer sa carriĂšre si on le pouvait dans les gares ferroviaires au contact de voyageurs plus faciles. Aussi Ă©tonnant que cela puisse paraĂźtre et cela quel que soit le mode de transport, ferroviaire maritime ou aĂ©rien, les autoritĂ©s administratives probablement conscientes du manque de moyens dont disposent les services de terrain ne semblent pas par contre attacher une importance particuliĂšre Ă  ce que la visite des effets personnels se fasse hors de la vue des autres voyageurs, ce qui Ă  l’évidence peut ĂȘtre une source de conflit. ModalitĂ©s du contrĂŽle des voyageurs et de leurs bagages en gare ferroviaire internationale Ă  Hendaye avant 1914 ContrĂŽle des bagages Ă  mĂȘme le quai pour les ouvriers saisonniers bretons en provenance de Jersey. Port de Binic dans les CĂŽtes du Nord dans les annĂ©es 30. Carte postale humoristique Ă©mise dans les annĂ©es 40. L’intervention des agents des douanes ne se limite pas au contrĂŽle des personnes de leurs bagages et des marchandises voire aux papiers d’identitĂ© des navigants et passagers. Le courrier international circulant par la voie aĂ©rienne et contenant des valeurs fait aussi l’objet de visites. Au fur et Ă  mesure du dĂ©veloppement des lignes aĂ©riennes, le transport du courrier s’avĂšre rĂ©munĂ©rateur pour les compagnies et la Poste elle-mĂȘme qui crĂ©e pour l’occasion les premiers timbres spĂ©cifiques surtaxĂ©s dĂ©s l’immĂ©diat aprĂšs guerre. La Douane s’organise Ă  titre gĂ©nĂ©ral pour procĂ©der au contrĂŽle et Ă  la taxation des lettres et colis. A compter de 1924 20, les paquets et lettres clos passibles de droits doivent ĂȘtre revĂȘtus d’une Ă©tiquette verte A soumettre Ă  la douane », puis quelques annĂ©es plus tard Douane peut ĂȘtre ouvert d’office ». En 1932, la Douane est prĂ©sente dans six centres principaux de contrĂŽle et 58 centres secondaires fonctionnant en principe, dans les bureaux de poste et exceptionnellement, faute de place, dans les bureaux de douane 21. » Une lettre sous contrĂŽle douanier en provenance du service des colis postaux du bureau des douanes de Casablanca au dĂ©part le 30 avril 1945 Un exemple en provenance de Tunis Ă  destination du bureau d’Oran en date du 11 juillet 1946 Les premiers cas de fraude aĂ©rienne. Il Ă©tait presque naturel que l’avion fĂ»t utilisĂ© pour faciliter le dĂ©veloppement de la fraude. Le vol de BlĂ©riot impliquait en lui mĂȘme cette possibilitĂ©. Les douaniers anglais le pressentirent. Si l’on croit un reportage du journal Nord Revue de novembre 1913, une premiĂšre tentative rĂ©ussie eut lieu le 22 septembre 1910 Ă  l’occasion du meeting de Maubeuge. A l’issue des Ă©preuves le cĂ©lĂšbre Nieuport annonça qu’il s’en allait Ă  Grand Reng de l’autre cĂŽtĂ© de la frontiĂšre pour y chercher des cigares. Ce qu’il fit. Le commentateur ajoute mĂȘme qu’à son retour devant une foule amusĂ©e il en offrit au lieutenant des douanes, prĂ©sent sur les lieux. Ce qui peut ĂȘtre considĂ©rĂ© comme un des premiers cas de fraude aĂ©rienne tenait de la pure plaisanterie mais inaugurait une forme nouvelle de contrebande. Carte postale ancienne. Nieuport fut il le premier contrebandier des airs en France ? Les techniques de contrebande aĂ©rienne s’affinent mais peu ou prou empruntent aux mĂȘmes modes opĂ©ratoires le jet, puis le parachutage. Selon un journal de Lille Il paraĂźtrait que les dĂ©parts d’aĂ©ros auraient lieu non loin de la frontiĂšre française Ă  proximitĂ© d’ArmentiĂšres. ChargĂ©s de Tabac, de dentelles et autres marchandises, les aĂ©roplanes se rendraient Ă  un endroit dĂ©signĂ© d’avance, gĂ©nĂ©ralement dans le Pas de Calais, oĂč le service de la douane est trĂšs parsemĂ©. Le pilote n’atterrirait pas il planerait pendant quelques instants au dessus d’un terrain dĂ©signĂ© et jetterait par dessus bord les marchandises dont son appareil serait chargé» . Le journaliste de Nord Revue rapporte cette information et conclut Nous donnons cette nouvelle pour ce qu’elle vaut mais, aprĂšs tout qu’ a-t-elle d’invraisemblable ? Ce qu’en jouant a fait le regrettĂ© Nieuport, pourquoi les fraudeurs ne l’accompliraient ils pas dans un but de lucre ? TrĂšs belle carte postale ancienne reprĂ©sentant prĂšs de la gare d’Halluin une reconstitution d’arrestation d’un vĂ©hicule de contrebande avec une herse. Dans le ciel, un avion en incrustation provenant de Belgique. Ce document vaut par son commentaire Ă©crit de la main de son expĂ©diteur qui indique au niveau de l’avion Pareil pour le tabac ». Que faut il en dĂ©duire ? Sans trop se hasarder, on peut cependant indiquer que les opĂ©rations de contrebande aĂ©rienne organisĂ©es sont probablement demeurĂ©es quasiment inexistantes jusqu’en 1914, tout simplement parce que les premiĂšres machines volantes ne pouvaient emporter aucune charge utile, et que les risques mĂ©caniques Ă©taient grands. L’avion fut ressenti par les commentateurs douaniers de l’époque, plus que tout autre mode de transport comme un formidable moyen de facilitation de la contrebande en raison mĂȘme de son caractĂšre quasi indĂ©tectable et insaisissable 22. Le phĂ©nomĂšne prit de l’ampleur Ă  des fins militaires pendant la premiĂšre guerre mondiale. Les pĂ©nĂ©trations aĂ©riennes en territoire ennemi pour y dĂ©poser un espion, du matĂ©riel militaire ou pour y larguer des tracts ont induit Ă  la faveur de progrĂšs techniques la possibilitĂ© de mener des actes de contrebande par la voie des airs aprĂšs guerre. Selon les commentaires mĂȘmes d’un douanier 23, pilote lors de la 1ere guerre mondiale, un avion 
pourra fort bien prendre l’air Ă  30 ou 40 kilomĂštres de l’autre cĂŽtĂ© de la frontiĂšre, passer par dessus les nuages, s’il choisit son temps, pour ne pas ĂȘtre aperçu, ou mĂȘme survoler les lignes de douane sans qu’on puisse l’en empĂȘcher. Il n’aura plus qu’à suivre sa route, atterrir Ă  100 ou mieux 150 kilomĂštres sur un terrain convenu d’avance, transborder sa marchandise sur une automobile, puis rentrer tranquillement Ă  son point d’attache. » Dans ce cas de figure tout Ă  fait rĂ©alisable sur le plan technique, la ligne douaniĂšre comparable Ă  la ligne Maginot, fait preuve de sa complĂšte inefficacitĂ©. 90% des effectifs de la douane dans son entier composĂ©e Ă  90% d’agents de la surveillance se concentrent sur une bande frontiĂšre de 60 kilomĂštres de profondeur. Les pĂ©riodes de crise, de tension ou de guerre, de par la pĂ©nurie de marchandises qu’elles entraĂźnent, ont de tout temps et en tout lieu favorisĂ© l’émergence d’opĂ©rations de contrebande aux formes multiples. AprĂšs guerre, les douaniers constatent ici et lĂ  quelques opĂ©rations de contrebande aĂ©rienne. Une premiĂšre importation en contrebande de cocaĂŻne par un passager semble avoir Ă©tĂ© dĂ©tectĂ©e en 1920 par un service. Le nombre de constatation n’atteindra jamais, et de loin s’en faut, celles pratiquĂ©es sur les frontiĂšres du Nord et de l’Est Ă  l’aide de vĂ©hicules automobiles. Saisie spectaculaire de tabac Ă  Saint Jans Cappel ou Worhmout avant 1914 Les fraudeurs ont utilisĂ© un vĂ©hicule blindĂ© et Ă©quipĂ© d’un pare choc dissuasif. Face Ă  eux des douaniers simplement armĂ©s de gaffes et de leurs armes de service. Les craintes des premiers temps ne sont pas rĂ©alisĂ©es. Pour deux raisons essentielles. Il faut reconnaĂźtre tout d’abord, que ces opĂ©rations Ă©taient pĂ©rilleuses et d’un coĂ»t Ă©levĂ©. En 1919, une heure de vol est estimĂ©e Ă  1000 francs de l’heure, soit Ă  titre d’exemple quasiment l’équivalent d’une annĂ©e de traitement pour un prĂ©posĂ© des douanes. Elles pouvaient donc apparaĂźtre pour des entrepreneurs de contrebande de bien peu de rapport. Il fallait dans ces annĂ©es lĂ , pour des pilotes bien tĂ©mĂ©raires, opĂ©rer sans autre assistance technique que celle que leur confĂ©rait leur expĂ©rience, parfois nuitamment, sans atterrir en procĂ©dant par largage ou bien encore en se posant sans Ă©veiller les soupçons sur des terrains improvisĂ©s oĂč des hommes de main les attendait pour charger Ă  la hĂąte les marchandises de fraude. La seconde raison tient au maillage trĂšs dense des forces de sĂ©curitĂ© dans la zone frontiĂšre. De jour comme de nuit, gendarmes, policiers, militaires et douaniers patrouillent rendant plus difficile toute pĂ©nĂ©tration incontrĂŽlĂ©e par la voie des airs, quand bien mĂȘme aucun moyen de dĂ©tection moderne n’existe. Trop de complices, trop de bruit, trop de risque, trop de moyens
donc trop peu rentable. L’aviation naissante ne manque pourtant pas de pilotes. En 1910, 335 brevets dĂ©livrĂ©s par les Ă©coles de pilotages françaises ! Un officier des douanes britanniques de Douvres Ă©crit de maniĂšre prĂ©monitoire en 1909 aprĂšs que BlĂ©riot ait posĂ© son monoplan Il se peut qu’un jour notre administration ait Ă  considĂ©rer d’une façon sĂ©rieuse l’arrivĂ©e d’aĂ©roplanes sur le territoire anglais et Ă  prĂ©venir tout dommage financier que pourraient causer des atterrissages incontrĂŽlĂ©s. » Photo montage d’avant 1914. Que vont devenir les frontiĂšres avec l’avion ? Cette crainte exprimĂ©e par un agent de terrain ne semble pas avoir convaincu ses autoritĂ©s. Lors des travaux issus de la 37e confĂ©rence internationale de navigation aĂ©rienne tenue Ă  Vienne en 1936, la dĂ©lĂ©gation française au sein du ComitĂ© spĂ©cial pour l’étude des questions douaniĂšres, reprĂ©sentĂ©e par des membres de sa direction gĂ©nĂ©rale1 tentera de faire adhĂ©rer les diffĂ©rents pays europĂ©ens Ă  l’idĂ©e que le temps est venu d’associer les efforts des uns et des autres en vue de prĂ©venir et de rĂ©primer la fraude aĂ©rienne. La lutte contre la fraude internationale doit prendre corps Ă  cette occasion. Le message adressĂ© par la dĂ©lĂ©gation française inspirĂ© par les principes de collaboration entre Etats que la SociĂ©tĂ© des Nations voudrait faire partager pourrait se rĂ©sumer ainsi Gouverner c’est prĂ©voir ». Ce Ă  quoi les autoritĂ©s britanniques perfides ou pragmatiques c’est selon rĂ©pondront de la maniĂšre suivante Ă©voquant le contrĂŽle des avions de tourisme dans le Royaume Uni, un examen attentif spĂ©cial des bagages serait considĂ©rĂ© comme une distinction dirigĂ©e contre une forme particuliĂšre de transport et son adoption demanderait Ă  ĂȘtre justifiĂ©e par la preuve que la contrebande a Ă©tĂ© pratiquĂ©e de cette maniĂšre dans une mesure apprĂ©ciable
 Il n’y a pas actuellement de raison de croire que la contrebande par aĂ©ronef soit Ă  l’entrĂ©e dans le Royaume Uni, soit Ă  la sortie du Royaume Uni est opĂ©rĂ©e dans une mesure apprĂ©ciable
 En tout cas, il paraĂźt probable que la visite d’exportation ne ferait que dĂ©tourner la contrebande des aĂ©rodromes douaniers au profit des voies clandestines. » Les recommandations françaises en vue d’échanger des renseignements au plan international furent Ă©galement rejetĂ©es par les reprĂ©sentants britanniques Les Douanes britanniques ont envisagĂ© la possibilitĂ© de l’échange de renseignements entre administrations douaniĂšres, mais elles sont d’avis que dans les circonstances actuelles il n’existe pas en leur possession de renseignements Ă  l’égard desquels des Ă©changes rĂ©guliers pourraient utilement ĂȘtre effectuĂ©s avec une autre administration douaniĂšre. » 24Si par ailleurs cet officier avait pressenti les possibilitĂ©s qu’offrait l’avion il ne pouvait pas imaginer la maniĂšre dont les opĂ©rations de fraude se dĂ©rouleraient. Aujourd’hui, l’immense majoritĂ© des infractions relevĂ©es en matiĂšre aĂ©rienne en France est constatĂ©e Ă  l’occasion de vols empruntant des lignes rĂ©guliĂšres, sur les voyageurs et leurs bagages eux-mĂȘmes. Les craintes formulĂ©es par les premiers observateurs, qui n’ont d’ailleurs jamais quittĂ© l’esprit les commentateurs douaniers, probablement motivĂ©es par le caractĂšre rĂ©putĂ© indĂ©tectable et insaisissable des aĂ©ronefs, ne sont pas rĂ©alisĂ©es, tout au moins aux frontiĂšres françaises mĂ©tropolitaines. Au cap Gris Nez avant 1914, comme ailleurs les douaniers français observent le rivage mais pas encore le ciel. Cette absence quasi avĂ©rĂ©e de la fraude aĂ©rienne dans l’entre deux guerres n’a pas empĂȘchĂ© le lĂ©gislateur français de prendre des mesures extrĂȘmement sĂ©vĂšres en la matiĂšre. L’arsenal contentieux fut fixĂ© par une loi du 31 mai 1924 en son article 74. Pour la premiĂšre fois, le Code des Douanes1 reprend des dispositions spĂ©cifiques Ă  la contrebande par aĂ©ronef. Le lĂ©gislateur y dĂ©finit des peines d’amende et de confiscation particuliĂšrement sĂ©vĂšres. Me Vallier, rapporteur du projet de loi au SĂ©nat indiqua Pour la navigation aĂ©rienne qui semblait devoir libĂ©rer les hommes des entraves terrestres, il faut malheureusement parler encore de rĂ©pression et mĂȘme un peu plus qu’en d’autres matiĂšres car cet instrument mobile, rapide et puissant qu’est l’aĂ©ronef
devient rapidement une arme redoutable de guerre, d’espionnage ou de contrebande. » Selon les termes de la loi, tout appareil capable de s’élever ou de circuler dans les airs » est un aĂ©ronef. Cette dĂ©finition englobe donc tous les plus lĂ©gers que l’air, avions, ballons, dirigeables
pilotĂ©s ou pas. L’apparente simplicitĂ© de ces mesures, dĂ©cuplĂ©e par un droit douanier qui ne prend pas en compte l’élĂ©ment intentionnel pour qualifier ces importations ou exportations de dĂ©lit, par la sĂ©vĂ©ritĂ© des peines encourues amendes Ă©quivalant Ă  4 fois la valeur de la marchandise sans pouvoir ĂȘtre infĂ©rieure Ă  1000 francs, se heurte cependant Ă  la difficultĂ© de la preuve de l’infraction pour le service. Il n’est pas aisĂ©, sauf Ă  obtenir les aveux des pilotes, sauf Ă  trouver des indices en matiĂšre confondantes de marques d’origine, de dĂ©montrer sur le plan juridique par exemple qu’un aĂ©ronef français s’est rendu Ă  l’étranger pour y chercher des marchandises de fraude. L’administration ne semble avoir publiĂ© une premiĂšre instruction dite sur les atterrissages en dehors des aĂ©rodromes rĂ©guliĂšrement autorisĂ©s » qu’en 1934. Ce qui tendrait Ă  dĂ©montrer qu’au cours au moins des annĂ©es 20 que la contrebande aĂ©rienne soit demeurĂ©e limitĂ©e malgrĂ© les craintes du est vrai que les mouvements officiels de l’aviation privĂ©e demeurent restreints. Le mouvement va cependant croissant. A la faveur des mesures incitatrices prises par le gouvernement français en faveur de l’aviation de tourisme, le parc d’aĂ©ronefs augmenta sĂ©rieusement Ă  compter de 1930 pour passer de 50 avions en France et dans ses colonies et protectorats Ă  700 en 1933. Les mouvements internationaux demeurent cependant limitĂ©s. En 1932 et 1933, les douanes françaises ont dĂ©livrĂ© 260 carnets de passage en douane 25. L’aviation de tourisme trouvera un nouvel essor Ă  la faveur des mesures prises par le gouvernement du Front populaire en 1936. A tel point qu’il y eut mĂȘme au sein de la douane une SAP, c’est-Ă -dire une Section d’aviation populaire des Douanes 26. Le contentieux demeure probablement peu important durant cette pĂ©riode Ă  un tel point que le directeur gĂ©nĂ©ral des douanes Pierre Chaudun propose en 1944 27, tout en recommandant aux directeurs de n’appliquer les dispositions de 1924 qu’aux infractions caractĂ©risĂ©es, de modifier les dispositions de la loi du 31 mai 1924 qui lui apparaissent beaucoup trop sĂ©vĂšres et inadaptĂ©es au dĂ©veloppement prĂ©visible de l’aviation privĂ©e. Epilogue 1909 1939 ou les trente glorieuses de l’aviation » La rĂ©action de l’administration des douanes fut quasiment concomitante au dĂ©veloppement de l’aviation. Autant que nous puissions le mesurer, l’administration des douanes s’intĂ©resse aux consĂ©quences multiples que le dĂ©veloppement de l’aviation laisse entrevoir en terme d’organisation, de personnel, de formation, d’équipements, de fiscalitĂ©, de contrebande, Ă  compter de 1909. Il fallut tout d’abord dĂ©finir un cadre lĂ©gal. DĂšs 1910, les services centraux furent associĂ©s Ă  la rĂ©daction du premier texte rĂ©glementant la navigation aĂ©rienne. Des barĂšmes de taxation furent Ă©tablis, en 1912 pour les aĂ©rostats. En 1913 pour les aĂ©roplanes. Une organisation propre Ă  ce mode de transport fut imaginĂ©e avant 1914. Le concept Ă©tait simple. Il reposait sur l’idĂ©e que la ligne douaniĂšre devait se reporter au bureau installĂ© sur l’aĂ©rodrome, lĂ  mĂȘme oĂč la route des airs dĂ©butait et prenait fin. Il y en eut mĂȘme, au sortir de la guerre, plus progressistes et visionnaires que d’autres pour imposer une idĂ©e qui fit son chemin. Le meilleur moyen de lutter contre la fraude aĂ©rienne n’était il pas de constituer une flotte d’avions douaniers. Le concept ne trouva sa rĂ©alisation qu’en 1960 ! Cependant l’exemple venait des colonies, de la Syrie sous mandat français oĂč dans les annĂ©es 1920 les avions de la Marine venaient Ă©pauler la douane dans sa lutte contre la fraude. Journal Le PĂšlerin du 20 mai 1923 L’avion douanier A Damas, un avion alertĂ© par la douane rattrape une auto oĂč des contrebandiers fuyaient avec de l’or et les force Ă  se rendre » La formation des agents chargĂ©s d’appliquer cette nouvelle rĂ©glementation fut prise en compte dĂšs avant 1914. Le Manuel des Brigades de 1913 en Ă©preuves des concours administratifs pour le grade de brigadier et d’inspecteur en 1920, comprenaient des sujets relatifs Ă  l’aviation alors mĂȘme qu’au sortir de la Grande Guerre le transport aĂ©rien Ă©tait encore balbutiant. L’examen d’aptitude pour le grade d’inspecteur des 23, 24 et 25 novembre 1920 dĂ©bute comme suit Au cours de la guerre, des progrĂšs considĂ©rables ont Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©s par l’aviation. Ce mode de locomotion est dĂ©jĂ  utilisĂ© non seulement pour le transport des voyageurs, mais encore pour celui des marchandises. Il est mĂȘme Ă  prĂ©voir que de simples touristes en feront Ă©galement usage Ă  bref dĂ©lai. En raison des facilitĂ©s exceptionnelles que les transports par avions peuvent procurer Ă  la fraude, il est indispensable que les moyens appropriĂ©s d’action et de contrĂŽle soient donnĂ©s en cette matiĂšre au service des Douanes pour lui permettre de dĂ©jouer les manƓuvres des fraudeurs et d’assurer le recouvrement des droits dus au TrĂ©sor. Monsieur l’Inspecteur à
est priĂ© de faire connaĂźtre quelles sont au point de vue conventionnel lĂ©gislatif ou rĂ©glementaire, les dispositions essentielles qui lui paraissent devoir ĂȘtre prĂ©vues dans l’objet en vue d’exercer un contrĂŽle satisfaisant des mouvements des aĂ©ronefs, ainsi que des voyageurs ou des marchandises qu’ils transportent. Il conviendra en outre, d’indiquer sommairement Ă  quels moyens il y aurait lieu de recourir, en attendant la constitution d’escadrilles douaniĂšres d’avion, pour faciliter la surveillance et la rendre aussi efficace que possible. » Étonnement, le concours au grade d’inspecteur de 1944, la Convention de Chicago relative Ă  l’aviation civile internationale1 toujours en cours de nĂ©gociation, les candidats durent examiner si, la paix rĂ©tablie, la lĂ©gislation et la rĂ©glementation douaniĂšre devront subir les modifications pour qu’elles soient adaptĂ©es aux besoins d’un trafic qui paraĂźt devoir revĂȘtir une trĂšs grande intensitĂ© tant par la route que par la voie des airs ». La France des annĂ©es 20 se relĂšve difficilement des annĂ©es de guerre. Il est probable que l’adĂ©quation entre cette mission nouvelle et les moyens Ă  mettre en Ɠuvre ne fut pas aussi rapide que cette sĂ©rie de mesures le laisse apparaĂźtre. Cependant, ces diverses dispositions dĂ©montrent s’il en Ă©tait besoin, et selon les termes de Monsieur Michel Derrac, alors directeur adjoint chargĂ© de la sous-direction D Ă  la direction gĂ©nĂ©rale des douanes et droits indirects, la vocation structurellement conjoncturelle » de l’administration des douanes, qui a su s’adapter Ă  un phĂ©nomĂšne aussi innovant et perturbant que la locomotion aĂ©rienne le fut au dĂ©but du siĂšcle dernier. Bruno Hamon Notes 1 Roland DORGELES membre de l’AcadĂ©mie Goncourt prĂ©face en 1945 le livre de Louis CASTEX Mon tour du monde en avion » chez PLON. L’auteur entame un tour du monde par les lignes rĂ©guliĂšres de l’époque. Il part du Bourget le 9 mai 1940, la veille de l’offensive allemande, comme Ă  contre courant des Ă©vĂšnements tragiques qui vont dĂ©chirer l’Europe et le monde. Louis CASTEX, presque comme si de rien n’était aprĂšs vingt jours de vol effectifs et 50 000 kilomĂštres parcourus se pose Ă  Marseille le 10 aoĂ»t 1941 ! Tout juste fait il Ă©tat d’un contrĂŽle douanier sans consĂ©quence en Lybie sous contrĂŽle italien. 2 Louis BLERIOT franchit la Manche le 25 juillet 1909. 3 Geo CHAVEZ franchit les Alpes le 23 septembre 1910. Au moment d’atterrir, son avion s’abat au sol. Le pilote dĂ©cĂšde quatre jours plus tard de se ticĂ©mie. 4 Du 10 juin au 2 juillet 1913, ce trĂšs jeune pilote breton 1892 1916 boucle un tour d’Europe en un temps record. Lors de la premiĂšre journĂ©e, il relie Paris Ă  Varsovie. 5 Roland GARROS 1888 1918 franchit la MĂ©diterranĂ©e le 23 septembre 1913 en reliant Saint RaphaĂ«l Ă  Bizerte en 7 heures et 53 minutes. Il faudra attendre 15 ans pour qu’une liaison commerciale quotidienne relie la France Ă  la Tunisie. 6 Lire l’ouvrage de M Thierry LE ROY Les Bretons et l’aĂ©ronautique, des origines Ă  1939 » aux Presses Universitaires de Rennes 7 Cette course se dĂ©roulait entre le 22 et le 26 mai 1911 et comptait une escale en France, Ă  AngoulĂȘme. Six pilotes prirent le dĂ©part d’Issy les Moulineaux, un seul arriva Ă  Madrid. Cette course fut endeuillĂ©e dĂšs le premier jour. Un concurrent faucha un groupe de spectateurs dont le ministre de la Guerre Maurice BERTEAUX qui succomba Ă  ses blessures. Le PrĂ©sident du Conseil fut gravement blessĂ©. 8 Cette course relia Paris Ă  Rome entre le 28 et le 31 mai 1911 via Dijon, Lyon, Avignon et Nice en France. Douze pilotes prirent le dĂ©part, quatre arrivĂšrent Ă  destination. 9 Cette course eut lieu entre le 18 juin et le 7 juillet 1911. Le circuit mesurait 1600 kilomĂštres et reliait les villes de Paris, de LiĂšges, de Spa, de LiĂšge, puis de Venloo, d’Utrech, de Breda, de Roubaix, de Dunkerque, de Calais, puis de Douvres, de Brighton et de Londres, puis de Calais, d’Amiens jusqu’à Paris. 10 Relire l’étude consacrĂ©e par Claude PELERIN en 1991 dans les cahiers de l’AHAD et surtout les livres que Jacques MORTANE a consacrĂ© aux douaniers et Ă  l’aviation pendant la premiĂšre guerre mondiale Douaniers en mission », Missions spĂ©ciales » et Au poteau » Editions BaudiniĂšre 1933. 11 Pendant la premiĂšre guerre mondiale, cinq douaniers furent fusillĂ©s par les allemands dont trois Ă  l’occasion de ces missions spĂ©ciales aĂ©riennes. 12 NĂ© le 20 mai 1877 Ă  Landouzy la Ville prĂšs de Vervins. Il est chargĂ© en tant que missionnaire de faire sauter la ligne de chemin de fer allant de Hirson Ă  Guise. Mission accomplie, il ne rĂ©siste pas Ă  l’envie de revoir sa famille. Ses parents Ă  Saint Michel Sougland,sa femme et ses quatre enfants Ă  Gernelle, lĂ  oĂč il exerçait ses fonctions avant la guerre. Reconnu et dĂ©noncĂ© emprisonnĂ© comme son Ă©pouse il fut fusillĂ© Ă  Charleville le 28 octobre 1915. 13 EncyclopĂ©die par l’image HACHETTE de 1921. 14 Cette mesure est toujours d’application pour les aĂ©ronefs en provenance ou en partance des pays n’appartenant pas Ă  l’espace Schengen. 15 Thierry Le Roy. DĂ©jĂ  citĂ©. 16 Voir le journal Ouest Eclair du 9 janvier 1935. Le vol durait 50 minutes soit le temps qu’il faut aujourd’hui dans le meilleur des cas pour relier Jersey Ă  Saint Malo en bateau rapide. 17 Source dĂ©jĂ  citĂ©e au point n°6 18 De 1914 Ă  1918, cette commune accueille sur son territoire un terrain militaire puis des pistes dĂ©diĂ©es Ă  l’aviation commerciale dĂšs 1919. Cet aĂ©roport sera dotĂ© d’une aĂ©rogare moderne et dĂ©diĂ©e au trafic des passagers et des marchandises en 1937. Le Bourget demeure le site aĂ©roportuaire le plus important de France jusqu’à la crĂ©ation d’Orly Sud en 1961. 19 Faut il se rappeler que les agents de la Ferme GĂ©nĂ©rale pouvait effectuer des visites domiciliaires au chĂąteau de Versailles ! 20 Notes des directeurs gĂ©nĂ©raux P. CHAUDUN du 20 fĂ©vrier 1931 et L. HYON du 27 avril 1937 21 Convention de Stockholm du 28 aoĂ»t 1924 indique les fonctionnaires des douanes auront accĂšs dans les bureaux de postes ambulants ou sĂ©dentaires et dans les salles de tri pour y rechercher, en prĂ©sence des agents des postes, parmi les correspondances Ă  dĂ©couvert, les envois clos ou non, d’origine extĂ©rieure, Ă  l’exception des envois en transit, renfermant ou paressant renfermer les objets frappĂ©s de prohibition Ă  l’importation ou passibles de droits ou taxes perçus par le service des douanes » 22 Les droits de douane 2e tome par Edgard ALLIX 1932 23 L’invention du radar puis sa gĂ©nĂ©ralisation progressive aprĂšs 1945 contribuera Ă  rendre l’espace aĂ©rien plus sĂ»r. 24 Annales des douanes du 15 juin 1919 25 MM Guillemin et Boisson, administrateur et sous chef de bureau 26 Annales des douanes 1937. Si l’on en croit la presse, il faudra attendre 1945 pour la fraude par la voie aĂ©rienne se dĂ©veloppe de maniĂšre significative chez nos voisins britanniques. 27 On retrouve ces dispositions dans le Code des douanes applicable Ă  partir de 1949 aux articles 78 Ă  82 au titre de la conduite en douane des marchandises. Les dispositions rĂ©pressives plus contraignantes en matiĂšre aĂ©rienne dĂ©cidĂ©es Ă  l’origine par le lĂ©gislateur s’attĂ©nueront avec le nouveau code des douanes de 1949 pour se fondre dans le dispositif gĂ©nĂ©ral. 28 Histoire de la locomotion aĂ©rienne de L HIRSCHAUER 1937. 29 L’aviation populaire fut fondĂ©e par Pierre Cot le 31 juillet 1936. 30 Instruction du 28 dĂ©cembre 1944 31 Convention signĂ©e le 7 dĂ©cembre 1944 et promulguĂ©e en France par le dĂ©cret du 31 mai 1847 Cahiers d’histoire des douanes N° 28 2e semestre 2003 La Banque Postale possĂšde de nombreuses agences sur tout le territoire français. En revanche, les centres financiers sont moins nombreux, puisqu’il y en a huit en France. Voici comment contacter le centre financier de la Banque Postale ! © istock Un centre financier qu’est-ce que c’est ? Le centre financier est l’instance qui regroupe les principaux organes de dĂ©cision de la Banque Postale. C’est en fait ce que l’on considĂšre comme le siĂšge de cette banque. Ce service est dispatchĂ© en huit centres Ă  travers la France. Les services financiers de la Banque Postale ne sont pas seulement administratifs. Ils regroupent Ă©galement les plateformes d’appels sur lesquelles travaillent des conseillers financiers. Ils possĂšdent les mĂȘmes compĂ©tences et la mĂȘme formation que les conseillers que vous rencontrez en agence. La principale diffĂ©rence tient au fait qu’ils agissent Ă  distance. Quelles sont les raisons pour contacter un centre financier ? Ces conseillers peuvent vous rendre diffĂ©rents services Vous faire bĂ©nĂ©ficier de prĂ©cieux conseils. Faire opposition sur l’un de vos moyens de paiement Ă  la suite d’une perte ou d’un vol. Vous dĂ©livrer des informations sur vos comptes et les services associĂ©s. ProcĂ©der Ă  la mise en place et Ă  la commercialisation de certains produits comme les livrets d’épargne ou les cartes bancaires. Prendre rendez-vous avec un conseiller en agence postale. Les autres services de la Banque Postale sont disponibles pour Toute demande de rĂ©clamation. Pour obtenir des conditions bancaires ou de financement plus intĂ©ressantes qu’en vous adressant Ă  votre agence de la Banque Postale et Ă  votre conseiller. Comment contacter un centre financier ? Par l’intermĂ©diaire de votre conseiller financier C’est le cas par exemple lors d’une demande de crĂ©dit nĂ©cessitant des conditions d’octroi ou en taux en dehors de l’habilitation de votre conseiller. Par tĂ©lĂ©phone Au 3639, pour joindre le service client en optant pour le choix 1, il vous en coĂ»tera euro la minute plus le prix d’un appel normal. Au 09 69 39 36 39 quand vous souhaitez consulter votre compte uniquement, ce numĂ©ro n’est pas surtaxĂ©. Au 09 69 39 99 98 numĂ©ro non surtaxĂ© pour joindre le service aprĂšs-vente. Par Internet Vous avez accĂšs Ă  une messagerie grĂące Ă  un formulaire dĂ©diĂ© Ă  partir de votre accĂšs Internet. Par courrier postal Les coordonnĂ©es changent suivant les rĂ©gions Pour le Centre Financier de Bordeaux, Limoges, Toulouse, Clermont-Ferrand Banque Postale Centre financier Bordeaux 52 rue Georges Bonnac 33 900 Bordeaux Cedex 9 Pour le Centre Financier regroupant OrlĂ©ans La Source, ChĂąlons-en-Champagne, Ajaccio, Lille, Nancy, Nantes, Strasbourg, Rennes, Marseille et Montpellier La Banque Postale Centre Financier La Source, 1 rue Édouard Branly 45900 La Source cedex 9 Pour le Centre Financier regroupant Lyon, Grenoble et Dijon La Banque Postale Centre Financier de Lyon, 166 avenue Jean JaurĂšs 69900 Lyon cedex 20 Pour le Centre Financier regroupant Paris et Rouen La Banque Postale Centre Financier Paris, 11 rue de Bourseul 75900 Paris cedex 15 Pour le Centre Financier Guadeloupe La Banque Postale Centre Financier Basse Terre, 38 rue Henri Becquerel 97199 Jarry cedex Pour le Centre Financier Martinique La Banque Postale Centre Financier Fort de France, Avenue des Arawaks 97299 Fort-de-France cedex Pour le Centre Financier Guyane La Banque Postale Centre Financier Cayenne, 11 rue des Lucioles ZI Collery 97399 Cayenne cedex Pour le Centre Financier de la RĂ©union La Banque Postale Centre Financier Saint Denis, 1 ruelle Tadar 97499 Saint Denis cedex 9 Pour les personnes sourdes et malentendantes Il existe un service spĂ©cialement conçu pour les personnes sourdes et malentendantes. C’est un portail dĂ©diĂ© qui prĂ©voit des entretiens en webcam en langue des signes française ou par Tchat afin de leur faciliter la relation avec la Banque Postale. Les horaires de ces services sont les suivants Langue des signes de 10 heures Ă  18 heures, du lundi au vendredi. Tchat de 10 heures Ă  18 heures, du lundi au vendredi. À lire aussi Comment changer de carte bancaire Ă  la Banque Postale ? ChĂšque de banque la Banque Postale tarifs, dĂ©lai, obtention Opposition carte bancaire Ă  la Banque Postale les solutions Ouverture d’un compte joint Ă  la Banque Postale procĂ©dure, tarifs, avantages Consulter ses comptes dans l’espace client de la Banque Postale

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